Équitation subtile et cheval révélateur

Dans l’équitation subtile, le but proposé est l’adéquation parfaite et harmonieuse de la relation physique, psychique et énergétique entre le cavalier et son cheval.

  Équihypnoticie ©

« ACQUÉRIR, DÉVELOPPER ET TRANSMETTRE LES SAVOIR-ÊTRE ET LES SAVOIR-FAIRE DU CAVALIER PAR L’HYPNOSE » ©

La transmission de l’art équestre est une mise en relation réussie du cavalier avec son cheval et inversement. Cependant, lorsque l’homme rencontre le cheval, il rencontre son révélateur à soi, aux autres et au monde et ces rencontres font bien souvent émerger des difficultés à se comporter et à apprendre.


La partie de notre cerveau en charge de ce dont nous n’avons pas conscience est beaucoup plus développée en capacités, ainsi qu’en taille, que la partie du cerveau qui fonctionne consciemment ; elle est également beaucoup plus rapide. Ainsi l’inconscient gère des millions d’informations, quand la partie consciente n’en gère que quelques dizaines dans le même temps. L’inconscient constitue un fabuleux réservoir de souvenirs, d’expériences, de connaissances, d’apprentissages, de ressources et de capacités au sens large. Il maîtrise notamment notre capacité à apprendre, pour faire d’un apprentissage, comme marcher, lire, conduire, monter à cheval, etc … un automatisme, c'est-à-dire un comportement complexe qui est réalisé avec simplicité et une grande économie d’énergie. C’est notamment cette capacité qui fait de notre inconscient un allié si précieux pour changer. La partie inconsciente de notre cerveau apprend très vite et est capable – à condition de savoir le lui demander – de changer pour apprendre un nouveau comportement, une nouvelle stratégie.

L’un des rôles de l’inconscient est de nous protéger, par instinct de survie et de protection : inconsciemment nous réagissons très rapidement pour nous protéger d’un danger soudain, physique ou psychique ; l’inconscient agit généralement dans notre intérêt.

Pourquoi peut-on alors avoir un comportement gênant, dont on ne veut pas, ou plus parce qu’il nous est devenu inconfortable voire insupportable, si l’inconscient veut toujours le bien de la personne ?

On s’aperçoit qu’un comportement peut avoir été appris puis adopté dans certaines circonstances, parfois très vite, en une seule expérience : ce comportement a eu dans ces circonstances particulières, un sens et un intérêt déterminant. La difficulté peut résider dans le fait que la partie inconsciente l’a adopté comme étant utile et cela durablement tant que nous ne lui demandons pas d’en changer. C’est la partie inconsciente du cerveau qui gère ce comportement et qui a la capacité de l’actualiser, de le modifier afin qu’il soit adapté à la situation présente, bénéfique et confortable à vivre.

Le plus grand défi est donc de réaliser qu’allié à notre inconscient, nous sommes capables de changer, et que si adopter de nouveaux comportements dans des circonstances exceptionnelles est courant, comme oublier d’avoir peur par exemple, l’hypnose permet des changements aussi soudains, sans circonstances extraordinaires.

En tant que thérapeute et enseignante passionnée d’art équestre je suis soucieuse du respect des identités respectives du cavalier et du cheval et par conséquent de l’intégrité de leur relation. Ceci implique un processus d’interaction entre deux êtres humains égaux, le thérapeute et le patient, processus dans lequel le thérapeute, au sens du grec ancien, sera le catalyseur d’un autre processus qui se créerait à l’intérieur de l’autre - ici le cavalier- à son rythme et à son allure, en l’aidant à utiliser ses propres ressources.

L’hypnose est une méthode que les thérapeutes ou les éducateurs, quelle que soit leur orientation, peuvent adapter à leur manière de travailler.

 Physique quantique

Tout est  Énergie TOUTE  ÉNERGIE EST INTERCONNECTÉE.
L’univers est un tout, composé d’énergies qui interagissent, partagent et créent.

« L’être humain est une partie du tout que nous appelons Univers » Albert Einstein

"La théorie des cordes est la plus récente des théories concernant l’Univers. Tout dans l’Univers, de la particule la plus infime à l’étoile la plus éloignée, est fait d’un même ingrédient : des brins d’énergie vibrants, incroyablement petits appelés des cordes. Elles vibrent selon une multitude de modes différents constituant ainsi tous les éléments de la nature. En d’autres termes l’Univers est comme une formidable symphonie cosmique résonnant de toutes les notes que peuvent produire les vibrations de ces petits brins d’énergie…"

Extrait de « L’Univers élégant, ce qu’ Einstein ne savait pas encore ». 

Tout est énergie,
tout vit,
tout communique.

Le mot physique (du grec physis = nature) , comme l’indique son étymologie grecque, désigne, au départ, la science de la nature, à l’origine elle avait pour objet l’étude et l’explication des phénomènes  que présentent tous les corps répandus dans l’univers.

 Synchronicité, synchronisation

Dans la psychologie analytique développée notamment par le psychiatre suisse Carl Gustav Jung, la synchronicité est l'occurrence simultanée d'au moins deux événements qui ne présentent pas de lien de causalité, mais dont l'association prend un sens pour la personne qui les perçoit.

 Communication

Tous nos gestes sont détectés, et donc en avoir conscience  et les contrôler est essentiel.

Communiquer pour induire un comportement : la communication animale, tout au moins chez les espèces sauvages, ne sert qu’un but : survivre.

Chez les animaux de compagnie, elle a évolué au point que la communication interspécifique, avec l’homme, a pris une importance prépondérante, en lien avec les rôles nouveaux attribués aux chevaux.

Mais quelle que soit sa finalité, le process de communication n’a pas changé et fait intervenir un ensemble de signaux de différentes natures entre un émetteur et un récepteur. Sa finalité vise toujours à induire un comportement : coopératif, agonistique, fuite...
Bien interpréter les signaux de communication implique une bonne observation du cheval et une analyse rapportée au contexte. Mais communication n’est pas toujours synonyme de bonne interprétation, notamment lorsque le récepteur de l’information est l’être humain!


La communication non verbale correspond à l’expression du visage et aux postures du corps que l’on adopte : c’est le langage du corps. Le langage non verbal et le langage paraverbal (communication vocale) ne sont pas toujours congruents avec le langage verbal. On peut signifier silencieusement, ou dans le ton utilisé, par exemple, le contraire de ce que l’on dit à haute voix. Exemple Gregory Bateson, filmant une interaction entre une mère balinaise et son enfant, avait relevé qu’elle attirait son enfant par la parole, tout en le repoussant par un geste.

L’observation des langages non verbal et paraverbal donne à titre indicatif quelques principaux éléments à observer : mimiques, gestes, regard, posture, attitude pour le langage corporel. Pour le langage paraverbal : le volume, la hauteur de la voix, l’élocution, les intonations, le débit, la respiration, les phatèmes.

C’est à partir des travaux de Gregory Bateson, Erving Goffman, Edward Hall, Paul Watzlawick, que la communication est définie et étudiée comme un "processus social permanent intégrant de multiples modes de comportement : la parole, le geste, le regard, la mimique, l’espace interindividuel, etc"

Des études récentes montrent et confirment que le cheval est capable de reconnaître non seulement le langage non-verbal ( mimiques- e.g expressions faciales de son humain : gestes, regard, direction, intensité, expressivité,  posture, attitude, présence), mais aussi le langage paraverbal, la voix de son humain (volume, hauteur, élocution, intonations, débit, respiration, phatèmes) : et les chevaux sont très très forts à ce jeu subtil…  

 Isopraxie

De récents développements de la recherche ont permis d'éclairer sous un jour nouveau le travail du cheval monté, notamment en permettant d'induire le mouvement chez le cheval par notre propre posture, et prendre conscience de notre corps en relation avec notre monture.

L'isopraxie a été définie en 1990 par Mac Lean comme le "comportement dans lequel deux ou plusieurs individus s'engagent dans la même sorte d'activité, et, ainsi, communiquent".

Le terme  "isopraxie" a été inventé par le neuroanatomiste Paul MacLean pour décrire "un comportement neurologique non appris dans lequel les membres d'une espèce agissent de manière similaire" (Soukhanov 1993 : 135).

Le terme " isopraxisme " est attribué à l'anthropologue David Givens (2005) en relation avec le mimétisme des comportements entre humains et le langage corporel humain.

Le concept d'isopraxie est basé sur l'observation de lézards qui imitent le comportement de leurs congénères. La praxie est donc souvent considérée comme une forme reptilienne de comportement dans la partie la plus "ancienne" du cerveau humain. 

En ce qui concerne l'exploration de l'isopraxie par Despret en relation avec l'équitation, je précise que les cavaliers (conscients d'eux-mêmes) se déplacent de la manière dont ils veulent que leurs chevaux se déplacent (c'est-à-dire l'idéal selon la discipline équestre en question).

Les cavaliers talentueux se déplacent effectivement comme des chevaux, mais on apprend aux autres à se déplacer "comme un cheval".
Pour certains cavaliers, il est déconcertant ou contre-intuitif de se faire dire qu'ils doivent se déplacer comme ils veulent que leur cheval se déplace. Il semble donc que les humains ont un potentiel inné pour se déplacer comme un cheval, qui peut ou non être réalisé en fonction de la nature de leur relation équestre avec leur cheval. il existe de nombreuses articulations de la relation cheval-cavalier et les cavaliers, ainsi que les chevaux, ont souvent besoin d'apprendre à être et à devenir des centaures.

Haraway (2007 : 229) utilise le concept d'isopraxie pour discuter de la relation homme-chien.

La praxie est l’adaptation des mouvements au but recherché`` (Carr.-Dess. Psych. 1976).

Les praxies sont définies par Piaget comme des «systèmes de mouvements coordonnés en fonction d'un résultat ou d'une intention». Dans cette perspective, il faut souligner l'interdépendance étroite de la genèse de la pensée et de l'action avec l'influence réciproque de la perception et du mouvement (Psychol. Enfant 1976).  

  La Nouvelle Équitation à la Française ©

Dans le respect des principes suivants de la nouvelle équitation à la française de Patrice Franchet D’Espèrey :

« Ainsi peut-on définir la technique équestre de Patrice Franchet d’Espèrey, dont la pratique se fonde sur un principe analogue à celui de l’Aïkido. 

Elle consiste à suivre, accompagner et amplifier les mouvements naturels et nécessaires de la locomotion du cheval, en particulier ceux de la nuque dont le rôle est de diriger toute la machine animale.

Ce principe se conjugue avec, d’une part, l’éducation du cheval au « mouvement passif= induit », qui se définit comme un mouvement imprimé à une ou plusieurs parties du corps du cheval sans susciter de mouvement réflexe en sens inverse ce qui revient à abandonner le principe de l’action et de la réaction, et, d’autre part, avec la conservation de la neutralité de sa bouche à la mobilité jamais demandée mais seulement acceptée.

Le cavalier, aux actions de main par petites touches exclusivement réservées à la commissure des lèvres qui s’inscrivent dans l’accompagnement, n’entre pas en conflit avec lui. Cette équitation respecte la physiologie du cheval dans sa globalité avec une attention particulière à celle de la bouche et renonce ainsi à l’idée que l’on puisse fixer la tête du cheval soit à l’aide d’un enrênement, soit par la fixité de la main, soit en opposant résistance à résistance comme le préconisait Baucher, soit par des flexions forcées.

N’étant pas inhibé dans ses comportements et mouvements, le cheval s’apaise et, dans un relâchement musculaire sans tension, livre ses forces. Une nouvelle forme de relation s’établit ainsi entre les deux individus dans la douceur et le respect. »